Titre original :
The Rescuers Down Under
Production :
Walt Disney Animation Studios
Date de sortie USA :
Le 16 novembre 1990
Genre :
Animation 2D
Réalisation :
Hendel Butoy
Mike Gabriel
Musique :
Bruce Broughton
Durée :
74 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Bernard et Bianca sont de retour pour un périple en Australie. Objectif officiel de la mission : délivrer le jeune Cody, tombé aux mains d'un braconnier alors même qu'il tentait de sauver un aigle royal. Objectif inavoué de Bernard : demander la main de Bianca...

La critique

rédigée par

En sa qualité de première suite d'un Grand Classique Disney, Bernard et Bianca au Pays des Kangourous est victime d'une mauvaise réputation auprès des fans et du grand public. 29ème long-métrage des Walt Disney Animation Studios, il n'a pourtant rien avoir avec la piètre qualité des films qui seront produits par Disney ToonStudios à partir du milieu des années 1990, et ce, durant une bonne décennie. Il est, en effet, un superbe long-métrage jouissant d'une animation exemplaire et, qui plus est, signée des plus grands ; de personnages attachants ; de décors fabuleux et de mouvements à couper le souffle, assurément jamais vus à l'époque. Il est ainsi un grand film d'aventures, prévu pour le cinéma, à apprécier à sa juste valeur !

Difficile de dire qui est exactement à l'origine du film. Une chose est sure, après la somme de travail qu'ont représenté Qui Veut la Peau de Roger Rabbit et La Petite Sirène, les responsables des studios Disney, Roy E.Disney et Jeffrey Katzenberg en tête, penchent pour un projet moins ambitieux, un peu à la manière de la décision qui avait validé la mise en production de Dumbo au début des années 40. Pour cela, ils ont l'idée de faire ce que personne avant eux n'avait jamais osé pour un film d'animation Disney : une suite d'un Grand Classique ! Certes Saludos Amigos a connu une sorte de prolongement avec Les Trois Caballeros mais ils sont tellement éloignés dans la forme et la durée, qu'il est difficile de parler de véritable suite l'un pour l'autre. De même, Walt Disney a signé des suites à ses (Les) Trois Petits Cochons ; mais s'agissant de cartoons (Le Grand Méchant Loup, Les Trois Petits Loups et Le Cochon Pratique), l'acte est forcément moins sensible. Bernard et Bianca au Pays des Kangourous allait donc être une première : une véritable suite d'un long-métrage animé Disney, utilisant les mêmes personnages et mêmes concepts et ce, sur une histoire d'un seul tenant et non pas sous la forme d'anthologie ; Les Aventures de Bernard et Bianca ayant été choisi pour mener le test grandeur nature...

Ce choix est d'ailleurs étonnant. Déjà, l'écart entre les deux films étant de 13 ans, il est, en effet, trop important pour que les enfants, l'ayant découvert à sa sortie, soient encore en âge d'avoir envie de découvrir sa suite au cinéma ; et pas assez pour que ces mêmes enfants, devenus parents, soient en capacité de le faire découvrir à leur progéniture. Ensuite, si Les Aventures de Bernard et Bianca a eu du succès lors de sa sortie, il n'est pas devenu un classique indémodable dont les gens réclament fébrilement une suite. Enfin, le thème prend des airs de retour en arrière pour le studio avec ces animaux anthropomorphes typiques des années 70 chez Disney. Ainsi, au final, seules des raisons techniques semblent devoir valider cette décision. D'abord, le film est relativement frais dans les mémoires puisqu'un certain nombre de jeunes recrues de la nouvelle vague d'animateur Disney a fait ses premières armes dessus et le maitrise. Ensuite, les recherches graphiques sur les personnages de Bernard et de Bianca sont déjà faites. Enfin, les droits des personnages de Margery Sharp sont toujours détenus par Disney et peuvent donc être encore mieux rentabilisés.

Née en Angleterre le 25 janvier 1905, Clara Margery Melita Sharp, heureuse créatrice de Bernard et Bianca, passe sa jeunesse sur l'île de Malte avant de rentrer en Grande Bretagne à l'âge adulte. C'est là qu'elle débute une carrière d'écrivaine en 1930 avec son tout premier livre, Rhododendron Pie. Auteur prolifique, elle écrit un total de vingt-six romans pour adultes, quatorze histoires pour enfants, quatre pièces et deux suspenses auxquels s'ajoute un grand nombre de nouvelles. Son œuvre la plus connue reste cependant sa série pour enfants, Les Sauveteurs composée de neufs romans : The Rescuers (1959), Miss Bianca (1962), The Turret (1963), Miss Bianca in the Salt Mines (1966), Miss Bianca in the Orient (1970), Miss Bianca in the Antarctic (1971), Miss Bianca and the Bridesmaid (1972), Bernard the Brave (1977) et Bernard into Battle (1978).

Les responsables des studios Disney choisissent de confier le projet de la suite aux aventures de Bernard et Bianca à des animateurs qui feront dessus leurs premières armes en tant que réalisateurs : Mike Gabriel et Hendel Butoy.
Entré à Cal Arts pour y étudier l'animation de personnages, le premier débute logiquement sa carrière chez Mickey, en 1982, en travaillant sur le court-métrage, Fun with Mr. Future. Il suit ensuite divers programmes d'entrainement sous le tutorat d'Eric Larson. Il travaille ainsi en tant qu'animateur sur Taram et le Chaudron Magique, Basil, Détective Privé et Oliver & Compagnie puis se voit enfin confier, avec Hendel Butoy, la réalisation d'un long-métrage : Bernard et Bianca au Pays des Kangourous. Il réalise ensuite Pocahontas, une Légende Indienne et puis malgré quelques travaux pour Disney de ci, de là, ne revient véritablement à la réalisation que pour le court-métrage Lorenzo remontant à 2004. Il travaille après cela aux films La Ferme se Rebelle, Volt, Star Malgré Lui, La Princesse et la Grenouille et Winnie l'Ourson ; soit sur l'histoire, soit sur le développement visuel .
Le second, Hendel Butoy, intègre lui Disney au début des années 80 et débute en tant qu'animateur sur Rox et Rouky. Il travaille ensuite sur Taram et le Chaudron Magique, Basil, Détective Privé et Oliver & Compagnie. Après sa première réalisation sur Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, il se charge d'un dernier projet pour le studio de Mickey en signant la réalisation de la séquence de Fantasia 2000 : Les Pins de Rome.

Pour les épauler, Peter Schneider, alors président de Walt Disney Feature Animation, fait appel à Thomas Schumacher, un talent venu, comme lui, du théâtre et lui assigne le rôle de producteur sur ce qui devient donc son tout premier job pour Disney. Avant de rejoindre Mickey et ses amis, Thomas Schumacher s'est, en effet, consacré pendant dix ans au théâtre. Co-fondateur et directeur associé du prestigieux Festival des Arts de Los Angeles 1987, il contribue notamment aux premières américaines de Mademoiselle Julie, dans la mise en scène d'Ingmar Bergman, et du Mahabharata de Peter Brook. Auparavant, il travaille pendant cinq ans dans l'équipe du Mark Taper Forum de Los Angeles, et est également producteur du Festival d'Arts Olympiques de 1984. Après Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, il assure chez Disney la production exécutive du (Le) Roi Lion. Devenu vice-président senior au département des longs métrages d'animation, il supervise ensuite, et à ce titre, le développement de tous les projets du studio, en collaboration directe avec les scénaristes, compositeurs et paroliers. En janvier 2000 et jusqu'en décembre 2002, il devient, à son tour, président des Walt Disney Feature Animation puis s'occupe exclusivement des adaptations scéniques de Disney. C'est ainsi grâce à lui qui les spectacles de Broadway du (Le) Roi Lion, de Tarzan, de La Petite Sirène, de Mary Poppins et d'Aïda voient le jour !

Pour Bernard et Bianca au Pays des Kangourous, les artistes décident dès l'origine du projet de reprendre uniquement les personnages de Bernard et Bianca en partant sur une histoire totalement nouvelle par rapport aux romans de Margery Sharp. Ainsi, si la trame est semblable au premier film (les deux souris partent au secours d'un enfant), les créateurs n'ont pas retenu la simplicité qui consistait à rester sur le sol américain. Cette fois-ci, ils font partir leurs petits héros à l'autre bout de la planète, dans un continent qui, en outre, est très peu utilisé par Disney. Il se retrouve, en effet, seulement dans un cartoon de Mickey de 1948, Mickey, Pluto et l'Autruche et un court-métrage animalier de 1959, Nature's Strangest Creatures. Bernard et Bianca au Pays des Kangourous inaugure donc une pratique qui va devenir habituelle pour le studio : le voyage d'inspiration pour ses artistes. Quelques membres de l'équipe partent ainsi en Australie pour s'imprégner de la faune, de la flore, des couleurs et de l'ambiance locale. L'apport de ces séjours se ressent parfaitement dans l'opus dont les magnifiques décors sont fidèles à la réalité. Le film met, il est vrai, superbement en avant le gigantisme du pays tandis que la petitesse des personnages (des souris !) insiste encore plus sur la grandeur des lieux. Le scénario est d'ailleurs construit en prenant en compte cet aspect : il livre une aventure à la Indiana Jones, où les petits héros doivent tout faire pour sauver le jeune garçon, tout en visitant une contrée à la fois belle et hostile.

Bernard et Bianca au Pays des Kangourous signe parallèlement un joli bond technologique pour Disney : il acte, en effet, la fin du celluloïd, jusque là symbole emblématique du film d'animation. Michael Eisner et Jeffrey Katzenberg s'étant rendus compte que l'animation n'était pas le canard boiteux de leur entreprise mais au contraire une belle poule aux œufs d'or, ils ambitionnent désormais d'enchainer les films pour capitaliser sur les nouveaux personnages au sein de la Walt Disney Company toute entière. Peter Schneider n'est pas opposé à l'idée mais exige un réel soutien technique commençant par un vrai plan d'investissements dans l'outil de travail. Un des membres de son équipe technologique, Lem Davis, développe ainsi l'idée d'utiliser les ordinateurs pour peindre les dessins et assembler numériquement tous les plans d'un film, image par image. Tous deux finissent par convaincre Roy E.Disney qui, selon ses propres dires, entre dans le bureau de Frank Wells et lui demande de signer un chèque de 10 millions de dollars pour acquérir une système informatique censé révolutionner le cinéma d'animation sans forcément rapporter directement un centime. Ce système est en fait développé par une toute petite entreprise du nord de la Californie dénommée Pixar. Cette nouvelle technologie n'est autre que le CAPS (Computer Animation Postproduction System) qui lui vaudra par ailleurs un Oscar d'Honneur ! C'est un appareil numérique sophistiqué gérant et améliorant l'animation. Gros bémol tout de même : il ne la génère pas ! Hormis quelques séquences spéciales, les personnages et les effets sont toujours dessinés à la main, image par image. Le CAPS prend alors le contenu livré puis le combine de manière à restituer une image vidéo. Il permet également de colorer numériquement les images (seuls les décors restant encore peints à la main). Il remplace donc le vieux département encrage et peinture. En dépit de son coût colossal, cette technologie se justifie donc économiquement, car il accélère les productions et réduit les coûts en phase de postproduction. Il permet aussi des prises de vues et des mouvements de caméra bien plus complexes, et peut faire office de caméra multiplane sophistiquée, susceptible d'accueillir un nombre pratiquement infini de plans d'action et de décors. Mieux encore, il ouvre la possibilité de se dispenser des cellulos en générant des images électroniques à haute résolution directement transférées sur la pellicule, image par image.

Le plus incroyable après coups est de voir Disney utiliser le procédé directement sur un long-métrage (avec toutes les contraintes de délai et risques financiers qu'il implique) sans l'avoir testé préalablement sur un court-métrage (à l'enjeu technique et économique moindre). Pourtant, force est de constater que le résultat est époustouflant. Il suffit, pour s'en convaincre, d'admirer la séquence d'ouverture avec la caméra qui réalise un focus sur une plante et les insectes qui l'habitent pour ensuite, brusquement, au rythme de la musique, bondir à travers champs et avancer rapidement dans la campagne australienne pour se rapprocher de la maison de Cody et s'y inviter via la fenêtre de sa chambre. L'autre scène en tous points magnifique est celle du vol de Marahute avec le jeune garçon. Les plans y sont spectaculaires et le spectateur a vraiment l'impression de voler à ses côtés. La qualité de l'animation du film tout entier est, en réalité, véritablement - et toujours ! - de haute qualité que cela soit sur ses personnages ou ses éléments de décors ; un sentiment confirmé par le véhicule de McLeach qui, réalisé en animation par ordinateur, est impressionnant dans sa capacité à être à la fois inquiétant et crédible.

Comme l'opus précédent, la grande force de Bernard et Bianca au Pays des Kangourous se trouve dans ses personnages aussi bien principaux que secondaires.
Dans ce cadre, Bernard et Miss Bianca n'ont d'ailleurs pas grandement évolué par rapport aux (Les) Aventures de Bernard et Bianca alors même qu'ils sont les seuls personnages à revenir du premier film (les membres de SOS Société mis à part). Leur relation reprend ainsi presque là où elle s'était arrêtée à la nuance près que Bernard tente désormais de faire sa demande en mariage à Bianca. Malheureusement, sa malchance et sa timidité lui jouent bien des tours. Consciente des projets et efforts de son compagnon attitré, Bianca, quant à elle, s'amuse à feindre d'être sous le charme de l'apollon australien Jake. En réalité, la belle a une confiance aveugle en Bernard et des vrais sentiments envers lui tandis qu'elle voit son autre courtisan comme un simple aventurier un peu macho et très dragueur. Ce sont toujours Bob Newhart et Eva Gabor qui interprètent les voix des deux souriceaux en anglais, tandis qu'en français les mémorables Roger Carel et Béatrice Delfe reprennent avec bonheur du service.
Wilbur est le frère d'Orville, l'albatros. Sa présence vient du fait que le doubleur américain d'Orville, Jim Jordan, est décédé entre la production du premier et second film. Roy E.Disney propose donc de créer un frère afin de faire revenir un personnage équivalent sans que le public ne soit gêné par le changement de voix assurée ici par John Candy. Si à l'origine le personnage n'a que pour but d'amener les deux souris en Australie, son rôle s'étoffe au fur et à mesure du projet pour devenir un des vecteurs de l'humour du film avec, entre autre, les nombreuses scènes de son séjour à l'hôpital pour soigner son mal de dos.
Jake est la souris kangourous qui sert de guide à Bernard et Bianca au sein des contrées sauvages de l'Australie. Rugueux, macho et aventurier, il flashe logiquement sur la belle Bianca, même si, au fond de lui, il sait qu'il n'a aucune chance de la faire chavirer. Ainsi, sous ses airs de gros dur, Jake renferme un cœur tendre et des valeurs traditionnelles.
Si Cody est l'enfant à sauver de l'histoire, il s'éloigne grandement de son alter-égo, Penny des (Les) Aventures de Bernard et Bianca. Ici, il ne subit pas l'action comme la petit fille dans le précédent opus mais s'inscrit clairement dedans. Il prend, en effet, les choses en mains aussi bien quand il s'agit de sauver des animaux, que de tenir tête au braconnier ou organiser son évasion. Mais ce qui rend sans doute le personnage vraiment attachant est assurément sa relation avec l'aigle femelle Marahute dont il cherche à protéger les œufs. Le vol où le rapace le sauve puis survole les magnifiques paysages australiens est ainsi assurément la scène-clé du film. Magnifiquement animée, elle est à couper le souffle ! Rien d'étonnant dès lors à apprendre que la superbe animation de l'aigle est signée de Glen Keane.
La petite déception du film est à rechercher du côté de son méchant, Percival McLeach. Il n'a, il est vrai, ni le charisme, ni l'extravagance de Medusa. Certes, il est ignoble et son braconnage est insupportable. Mais au final, il n'est pas si effrayant que cela tant il est d'une banalité affligeante. Curieusement, même si son dessein est terrible (il veut tuer le gamin), il ne parvient pas à convaincre.
Son acolyte, en revanche, est une totale réussite. Joanna est ainsi une goanna (varan australien), gobeuse d'œufs, domestiquée par le méchant en titre dont elle vole allègrement la vedette ; un exploit dans la mesure où elle n'est pas dotée, contrairement à lui, de la parole. Chacune de ses scènes est donc soit hilarante, soit effrayante. Le summum de sa prestation reste à n'en pas douter la scène où elle vole les œufs de Percival McLeach. Ce dernier, persuadé de toujours avoir le dessus sur son animal, déplace sans cesse son bac à œufs sans se rendre compte que sa lézarde a compris son manège et parvient toujours à ses fins. Un grand moment d'animation.
Une aventure de Bernard et Bianca ne serait pas digne de ce nom si elle ne comportait pas pléthore de personnages secondaires. C'est donc logiquement le cas dans ce nouvel opus avec une ribambelle de petits nouveaux, que cela soit chez les souris, les habitants australiens ou parmi les captifs de Percival McLeach. Dans ce cadre, Frank, le lézard est le plus rayonnant de tous. Complètement dingue, hyperactif et véritable moulin à paroles, il livre une scène entrée depuis au Panthéon de l'animation Disney. Tentant d'ouvrir la porte de sa cage en utilisant le bout de sa queue en guise de clé, il signe un numéro jubilatoire où, totalement déjanté, il ne peut que provoquer l'hilarité.

Bernard et Bianca au Pays des Kangourous confie sa bande originale à Bruce Broughton. Plutôt efficace, elle sait retranscrire à merveille aussi bien le côté majestueux de certaines scènes (comme l'ouverture ou le vol de Marahute) que les aspects plus intimistes (comme les moments tendres de Bernard et Bianca). Par contre, elle est totalement dépourvue de chansons, reproduisant ici l'erreur déjà commise dans Taram et le Chaudron Magique. La France fait d'ailleurs exception puisque la filiale française a décidé d'y rajouter en générique de fin « Bernard et Bianca au Pays des Kangourous », un titre chantée par Anne, l'ambassadrice Disney du moment. C'est d'ailleurs la seule et unique fois qu'une chanson originale composée pour une des ambassadrices françaises Disney se retrouve dans un film ; la chanson « Rox et Rouky », par exemple, chantée par Dorothée n'ayant jamais eu les honneurs d'être présente dans l'opus éponyme...

Le film est plutôt bien accueilli par la critique des deux côtés de l'Atlantique, louant son air nostalgique de l'ambiance des années 60 et 70 chez Disney : une sensation d'ailleurs renforcée par les séances proposées par le studio qui lui adjoint, en première partie, le moyen-métrage Le Prince et le Pauvre avec Mickey et ses amis et rajoute des scènes d'animation inédites durant l'entracte. Il n'empêche. Malgré ses bonnes critiques et ses atouts, Bernard et Bianca au Pays des Kangourous ne trouve pas son public. Son premier week-end à moins de 5 millions de dollars convainc logiquement Jeffrey Katzenberg qu'il est un échec. Il coupe alors tous les budgets de publicité et passe à autre chose. Le film finit à un total de 27 millions de dollars, à peine plus que Taram et le Chaudron Magique, deux fois moins qu'Oliver & Compagnie et trois fois moins que La Petite Sirène !

Bernard et Bianca au Pays des Kangourous est bien un membre à part entière du Troisième Age d'Or de Disney ! Même si, à la suite de son échec commercial et de la campagne de dénigrement dont il a fait l'objet après coups, il est aujourd'hui oublié ; il reste assurément le film qui, sans les progrès technologique énormes qu'il a menés, a permis d'ouvrir la voie à La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion et tous les autres opus des années 90. Mieux encore et avant tout : ses plans magnifiques, ses personnages attachants et drôles, son aventure trépidante et son fin respect de la tradition Disney en font un film dont il est temps de reconnaitre la qualité. Un GRAND Classique Disney !

Les personnages

Aller en bas de la liste ▼

Poursuivre la visite

Le Forum et les Réseaux Sociaux

www.chroniquedisney.fr
Chronique Disney est un site de fans, non officiel, sans lien avec The Walt Disney Company, ni publicité,
utilisant des visuels appartenant à The Walt Disney Company ou des tiers par simple tolérance éditoriale, jamais commerciale.