La Dynastie Donald Duck - Tome 15
1964 - 1965 : Un Safari à un Milliard de Dollars

La Dynastie Donald Duck - Tome 15 (1964 - 1965)
La couverture
Éditeur :
Glénat
Date de publication France :
Le 08 octobre 2014
Genre :
Comics
Auteur(s) :
Carl Barks
Nombre de pages :
384

Le sommaire

Le monde de Donald :
• En tête à tête avec Carl Barks
• Plus noir que vous pensez
• Fantômes entre nous

Les histoires :
• Un Safari à un Milliard de Dollars (1964)
• La Flamme Olympique (1964)
• L'Inventeur Anti-Machines (1964)
• Quelle Était Verte ma Laitue (1964)
• Le Sac à Malices (1964)
• Le Héros de la Digue (1964)
• Le Mystère Perruque (1964)
• Ennemis pour la Vie (1964)
• Une Lettre pour Vénus ! (1964)
• Une Fleur est une Fleur (1964)
• Omelette Express (1964)
• La Guerre des Robots Géants (1965)
• La Folle Ruée vers l'Or Lunaire (1964)
• Le Fantôme de Notre-Duck (1965)
• La Force d'Hercule (1965)
• Picsou d'Arabie (1965)
• La Chance aux Canards (1965)
• La Tactique du Compte-Heures (1965)
• La Coupe est Pleine (1965)
• Le Marais Sans Retour (1965)
• Docteur Cloche ! (1965)
• On Ferme ! (1965)
• Oncle Picsou Parachutiste ! (1965)
• Au Nord du Yukon ! (1965)
• Il Pleut... Il Mouille... (1965)
• Lavage Économique (1965)
• Le Mystère du Train Fantôme (1965)
• Un Regard Saisissant (1965)
• Le Super-Picsou ! (1965)

Portfolio :
• Visiteurs de l'autre monde
• Couvertures... l'embarras du choix

Les personnages :
• Le Professeur Donald Dingue
• Si Bumpkin

La critique

rédigée par
Publiée le 10 novembre 2014

Ce quinzième tome de La Dynastie Donald Duck est riche de longs récits. Carl Barks approche, en effet, de plus en plus de la retraite et devient clairement moins prolifique pour livrer des histoires au magazine Walt Disney's Comics and Stories se concentrant plutôt sur celles du magazine Uncle $crooge. Ainsi, le volume compile peu de narrations en 10 pages, qui étaient centrées principalement sur Donald, mais énormément d'histoires longues, racontant le plus souvent les aventures de Picsou, et ce, pour le plus grand bonheur des lecteurs tant le maître des canards excelle dans ce format narratif !

Parmi la foison d'histoires longues disponibles ici, difficile de choisir les plus emblématiques. La Guerre des Robots Géants en est toutefois certainement une. Elle raconte comment un savant construit pour la ville de Donaldville des robots géants censés faciliter la vie des habitants. Ils ont d'ailleurs été commandés par le maire qui dépense pour eux sans compter. Mais les Rapetou ont bien l'intention de profiter de cette nouvelle invention comme une belle opportunité de voler le coffre-fort de Picsou. Ils dérobent ainsi les robots géants et s'emparent de l'or. Picsou va alors tout faire pour récupérer son argent : il ne sera pourtant pas aidé par les autorités qui esquivent leur responsabilité, préférant voir le milliardaire volé que les robots abîmés, et par ricochet l'argent public gaspillé. A la fin, le "pauvre" milliardaire récupère bien sa fortune mais devra en plus payer pour les dégâts faits par les machines. L'idée de ces robots géants sera reprise dans l'épisode de La Bande à Picsou, Les Robots Déchaînés, sauf que l'inventeur s'avère cette fois-ci être Géo Trouvetou et le commanditaire non plus le maire mais Archibald Gripsou...

Le Fantôme de Notre-Duck est, elle aussi, extraordinaire à plus d'un titre. Tout d'abord, Carl Barks s'inspire pour la première fois de façon clair de romans français. En effet, l'histoire est un parfait mélange entre Notre-Dame de Paris de Victor Hugo publié en 1831 et Le Fantôme de l'Opéra de Gaston Leroux publié en 1910. L'auteur réalise ici une véritable pépite mêlant suspense, action et comédie ; le tout associé à un joli investissement d'écriture et de dessins, vues les nombreuses cases de la cathédrale mis en scène. Chose plus subtile, la présence de l'édifice, qui s'inspire donc beaucoup de celle de Paris, est une révélation en soi. Jamais jusque-là, Carl Barks n'avait, en effet, émis l'idée d'une religion dans l'univers des canards. Avec la présence de Notre-Duck, il laisse donc un indice qui tend à démontrer que Donaldville est une ville se rapprochant des villes occidentales réelles, à la nuance près qu'elle est peuplée de canards. L'auteur ne donne en revanche pas plus de détails sur la religion mais signifie juste sa présence. Pour le reste, le récit est palpitant et sa conclusion touchante quand l'Oncle Picsou comprend les motivations du fantôme et l'aide à réaliser son souhait ! A la fin, le lecteur se rend compte que le milliardaire est en réalité un grand enfant qui s'émerveille d'un petit rien.

Au Nord du Yukon ! est, dans son périmètre, une histoire importante pour comprendre le passé de Picsou. Le lecteur y apprend, il est vrai, que le milliardaire a obtenu, à ses débuts de prospecteur, un prêt de Soapy Slick, un cochon anthropomorphe. Ce dernier est en réalité un véritable usurier qui a fait accepter à son client taux d'intérêt de dix pour cent par mois, qu'il transforme, en plus, malhonnêtement en cent pour cent. Mais Picsou arrive finalement à le rembourser et force l'escroc à signer un papier pour prouver sa bonne foi. De nombreuses années plus tard, Soapy Slick revient pourtant le voir prétendant qu'il ne l'a jamais remboursé et que la somme due, intérêts compris, revient à lui fournir toute sa fortune… Le personnage de Soapy Slick sera réutilisé par Don Rosa dans La Jeunesse de Picsou, dans les épisodes 8, 9, 8B et 8C : il modifie toutefois légèrement le lieu et la chronologie de Barks. Dans L'Empereur du Klondike, il explique en effet pourquoi Soapy Slick se trouve en Alaska et non dans le Yukon et réécrit également la teneur de sa rivalité avec Picsou. Il avance ainsi de deux ans l'accord du prêt, puisqu'en 1898, toutes les concessions du Yukon sont censées être déclarées ; une nouvelle preuve de l'attachement de Don Rosa à la crédibilité historique de ses récits...

Une des dernières histoires emblématiques du volume n'est pas une histoire longue mais un simple gag d'une planche. Il s'agit d'Une Fleur est une Fleur qui constitue la seule et unique fois où Carl Barks dessine le personnage de Donald Dingue (Ludwig Von Drake). Le professeur est né, un peu plutôt, le 24 septembre 1961, dans le premier épisode, Vive la Couleur, de la nouvelle émission télévisée en couleur de Walt Disney, Walt Disney's Wonderful World of Color. Donald Dingue (Ludwig Von Drake) est alors créé pour devenir le présentateur privilégié de différents sujets plus ou moins sérieux et instructifs sur le petit écran. Sa voix, magnifiquement interprétée par Paul Frees, connu pour être la voix-off de Haunted Mansion dans le parc Disneyland, dispose d'un accent allemand peu prononcé, histoire de lui permettre d'être parfaitement compris. Généalogiquement, Donald Dingue est présenté comme l'oncle de Donald, du côté européen de sa famille. Il est aussi le petit fils de la Mère l'Oie. Son personnage tire sa drôlerie dans sa capacité à s'auto-persuader qu'il connait tout sur tout alors que, la plupart du temps, il s'embourbe dans des explications plus laborieuses qu'autre chose.

La Dynastie Donald Duck - Tome 15 est passionnant ! Alors qu'il est proche de la retraite, Carl Barks continue à dessiner de véritables pépites à rythme soutenu. Mais voilà, dans le prochain tome, le maitre des canards posera ses crayons... La rétrospective de Carl Barks ne s'arrête pour autant pas au volume 16 puisque dès le Tome 17, ses toutes premières œuvres seront enfin proposées aux lecteurs français !

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