La Montagne Ensorcelée
L'affiche du film
Titre original :
Race to Witch Mountain
Production :
Walt Disney Pictures
Date de sortie USA :
Le 13 mars 2009
Genre :
Science-fiction
Réalisation :
Andy Fickman
Musique :
Trevor Rabin
Durée :
98 minutes
Disponibilité(s) en France :

Le synopsis

Jack Bruno, chauffeur de taxi à Las Vegas, a, pour ainsi dire, l'habitude de transporter des illuminés, bien plus encore la semaine de la convention nationale sur les OVNI. Aussi, quand deux enfants aux comportements étranges s'invitent à l’arrière de son véhicule, a-t-il beaucoup de mal à les prendre au sérieux.

Il devra pourtant bien vite se rendre à l'évidence : doués de pouvoirs paranormaux, Sara et son frère Seth viennent en effet d’un autre monde...

La critique

rédigée par

La Montagne Ensorcelée est un remake du film de 1975 La Montagne Ensorcelée, lui même objet de deux suites : un long-métrage sorti en 1978 sous le titre Les Visiteurs d'un Autre Monde et un téléfilm Beyond Witch Mountain proposé en 1982. Si la première reprend le casting original, la seconde est en fait le pilote d'une série télé qui n'a finalement jamais vu le jour et pour laquelle aucun des acteurs du film prémium n'avait été sollicité. La Montagne Ensorcelée (version de 1975) a eu droit, en outre, en 1995, a un premier remake - mais pour la télévision - dénommé Le Mystère de la Montagne Ensorcelée.
A ce stade, il est intéressant de noter que les titres français pour le film de 1975 et son remake au cinéma de 2009 sont identiques alors que les anglais nomment eux le premier  Escape to Witch Mountain et le second Race to Witch Mountain. L'inverse se produit pour Le Mystère de la Montagne Ensorcelée et La Montagne Ensorcelée qui se partagent en anglais le même titre, Escape to Witch Mountain.

La Montagne Ensorcelée version 2009 est, à n'en pas douter, bien plus réussi que son film de référence remontant à 1975. Son budget, particulièrement conséquent, autorise en effet des scènes époustouflantes. Entre les courses poursuites à foisons, les effets spéciaux dantesques et les destructions en tout genre sans oublier le choix de Las Vegas pour terrain de jeu et un rythme effréné,  le spectateur ne sait plus où donner de la tête et en prend plein les yeux ! Le public des années 2000 ne se contentent plus, il est vrai, de quelques objets qui volent et d'une soucoupe en fin de film (comme c'est le cas dans la version de  1975) pour être impressionné. Et c'est heureux au regard du show pyrotechnique livré et du punch incroyable donné au récit, haletant de bout en bout.

Si La Montagne Ensorcelée version 1975 tombe dans l'abime d'un road-movie, lent et ennuyeux tant les pseudos questions existentielles censées donner de la profondeur à la présence des deux enfants tuent le rythme en n'offrant que l'ennui, son cousin de 2009 est tout le contraire. Pour cela, il s'éloigne quelque peu de l'histoire originale, elle même basée sur le livre d'Alexander Key, Escape to Witch Mountain. Il n'est plus, en effet, ici question d'orphelinat ni d'adoption par un milliardaire avide du pouvoir des deux enfants. Ces derniers restent bien des extra-terrestres mais ce n'est autre que le gouvernement américain qui entend les disséquer tandis qu'ils tentent parallèlement d'échapper à un tueur venu de leur propre planète. En outre, ils ont désormais une mission sur terre alors que dans les années 70, ils ne cherchaient qu'à rentrer chez eux ! Dans le même acabit, la personne qui les prend en charge n'est plus un vieil homme anéanti par le décès de sa femme, mais bien un ancien malfrat repenti, reconverti en chauffeur de taxi. L'attention du film s'est ainsi déplacé sur le trio qu'il forme avec les enfants auquel vient en cours de récit s'adjoindre un animal et une jeune femme ; le mystère s'éclaircissant au fur et à mesure de l'histoire, tenant en haleine le spectateur à grands coups de scènes plus spectaculaires les unes que les autres...

Le récit est d'ailleurs servi par un casting dynamique à souhait.
Le chauffeur de taxi, Jack Bruno, est ainsi interprété par Dwayne Johnson, dit The Rock, connu chez Disney pour avoir camper en 2007, Maxi Papa. Il endosse ici un personnage proche de son image habituelle. Assurément convaincant, il est tout à la fois, robuste, drôle, bourrin et attentionné pour son prochain. Il constitue à l'évidence la bonne surprise du long-métrage.
Sara et Seth sont joués respectivement par AnnaSophia Robb et Alexander Ludwig. Si le jeune garçon signe là son premier rôle pour Disney,  la jeune fille, elle, a déjà livré pour le label, une magnifique prestation dans le film, Le Secret de Terabithia. Ils campent des enfants mystérieux à souhait distillant leur part de secret et d'assurance avec une vraie réussite ; la scène où Seth stoppe une voiture lancée à leur poursuite est tout simplement jouissive.
Le personnage Dr. Alex Friedman, assumé par Carla Gugino, est sans doute le rôle qui n'apporte pas grand chose au récit mais dont la justification - Disney oblige ! - se retrouve dans l'obligation d'offrir au rude Jack Bruno, un pendant féminin, histoire de contenter un public familial. Ses interventions restent néanmoins soignées et contribuent à apporter au film un second degré salutaire, notamment quand il s'agit de railler les participants aux conventions et autres conférences sur les OVNI.
Le casting comporte enfin quelques caméos amusants. Tout d'abord, les acteurs qui jouaient les enfants dans le film de 1975 font ici une apparition. Ils se voient en effet réunies dans la scène de Stony Creek. Kim Richards (la toute première Tina) tient ainsi le rôle d'une serveuse dans la brasserie du coin tandis qu'Ike Eisenmann (le premier Tony) en est le sheriff. Garry Marshall, plus connu en sa qualité de réalisateur de Pretty Woman ou Princesse Malgré Elle s'amuse, en outre, à endosser le personnage de l'hurluberlu Dr. Donald Harlan.

Si sa réalisation et son casting sont à l'évidence ses points forts, La Montagne Ensorcelée n'est pour autant pas exempt de défauts. Quelques scènes sont en effet cousues de fil blanc à l'excès et - Disney oblige -, le récit ne connait aucun mort malgré des scènes d'affrontements époustouflantes. Même le conducteur d'un train s'écrasant à toute vitesse dans un tunnel contre une soucoupe volante trouve le moyen d'en réchapper avec quelques bobos... Navrant d'angélisme !
Ce bilan justifie-t-il toutefois la décision de Disney France de refuser au long-métrage les honneurs des salles obscures ? Assurément pas ! Elle apparait d'autant plus injuste quand il s'agit de céder sa place à deux productions à l'aura plus que discutable Jonas Brothers - Le Concert Événement 3-D et (Le) Chihuahua de Beverly Hills qui, ni l'une, ni l'autre n'était en capacité d'attirer le public français en nombre. La Montagne Ensorcelée est victime en France d'une erreur de distribution monstrueuse, s'apparentant à un véritable accident industriel. Tout bonnement criminel !

La Montagne Ensorcelée offre un excellent moment de divertissement à toute la famille. Au contraire de Disney France, il convient de ne pas le négliger !

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