Charlie Crowfoot and the Coati Mundi
L'écran titre
Titre original :
Charlie Crowfoot and the Coati Mundi
Production :
Walt Disney Productions
Date de diffusion USA :
Le 19 septembre 1971
Genre :
Docu-Fiction
Réalisation :
Peter B. Good
Musique :
Robert F. Brunner
Durée :
50 minutes

Le synopsis

Charlie Crowfoot, un jeune archéologue d'origine amérindienne travaillant lors d'une fouille, trouve un coati solitaire blessé, le nomme Cocoa et le soigne. Mais c'est sans compter sur l'éleveur Tom Hardin, à qui appartient les terres où Charlie creuse, qui déteste les coatis et qui se méfie en plus des Amérindiens...

La critique

rédigée par
Publiée le 06 mai 2024

Charlie Crowfoot and the Coati Mundi est un téléfilm diffusé en 1971 sur NBC dans l'émission hebdomadaire nouvellement renommée The Wonderful World of Disney et héritière du show d'ABC créé en 1954 par Walt Disney lui-même et intitulé Disneyland.

Harry Tytle, grand producteur des studios Disney notamment pour l'émission d'anthologie, signe ici l'une de ses nombreuses productions télévisuelles pour Disney. Il produit ainsi ce téléfilm dont le scénario est écrit par Rod Peterson. Harry Tytle confie ensuite la réalisation à Peter B. Good tandis que la narration est assurée, elle, par Elliott Reid, un habitué des productions du studio de Burbank ayant déjà joué dans des films comme Monte là-d'ssus, Après Lui, le Déluge, Demain... des Hommes ou Le Fantôme de Barbe Noire. Charlie Crowfoot and the Coati Mundi s'inscrit ainsi dans la plus pure tradition des films « live » de docu-fiction chers à Walt Disney, à l'exemple de La Légende de Lobo ou de Nomades du Nord.

Ce docu-fiction a la particularité d'aborder une espèce peu connue, le coati, dont le spécimen provient ici de la sous-espèce dite à nez blanc ou coati brun. Ce mammifère a le gabarit d'un gros chat tout en étant proche morphologiquement du raton laveur. Il porte une longue queue annelée qui représente plus de la moitié de sa taille globale. La truffe de son long nez est mobile et lui sert à fouiller. Les marques blanc laiteux qui le distinguent des autres coatis sont présentes autour du nez, mais aussi des yeux formant comme des lunettes. Les coatis femelles vivent en groupe toute l'année tandis que les coatis mâles sont des solitaires. Les autochtones ont d'ailleurs surnommé ces derniers les « coatis mundis ». Omnivore, il apprécie les petits vertébrés, les fruits, les charognes, les insectes ou les œufs. D'un naturel curieux, le coati approche des maisons et n'hésite pas à venir visiter les poubelles. Amical et très intelligent, il peut se laisser approcher ou toucher, voire même domestiquer facilement.

Charlie Crowfoot and the Coati Mundi situe son action dans le sud de l'Arizona, en particulier sur les terres du fermier Tom Hardin (joué par Robert Keyworth). Ce dernier a plein de problèmes, petits ou grands : une superficie d'exploitation trop grande à entretenir pour lui seul et dont il est obligé de mettre une partie en vente, des clôtures qui ne sont pas en assez bon état, voir son terrain être envahi par de jeunes coatis qui viennent manger les œufs de son poulailler. Pour couronner le tout, Tom Hardin regrette d'avoir accepté qu'un étudiant de l'Université d'Arizona vienne faire des fouilles dans sa propriété pour une somme jugée finalement bien trop modeste. Six mois plus tard, il se rend en effet compte que le prix de la location qu'il a donné n'est pas assez élevé, surtout lorsqu'il a appris que l'étudiant en question, du nom de Charlie Crowfoot (interprété par Edward Colunga), est un Amérindien qui vient mener des fouilles sur ses ancêtres. Pour le jeune homme, la situation est difficile car il veut absolument réussir ses recherches, mais la cohabitation avec le propriétaire se passe mal. Tom Hardin ne se gêne pas pour lui dire ce qu'il pense « des gens comme lui », n'hésitant pas à lui manifester tout son racisme.

Lors d'une de ses visites à Tom Hardin, Charlie Crowfoot voit son propriétaire tirer avec sa carabine sur des coatis après que ceux-ci sont venus voler des œufs. Il en abat un puis poursuit les autres. L'étudiant remarque alors que la bête n'est que blessée, bien qu'en état de choc. Il décide alors de la récupérer et de la soigner dans la cabane qu'il loue pour ses recherches. Il donne alors à l'animal le nom de Cocoa. Ce qui frappe tout de suite le téléspectateur est l'incroyable gentillesse et la bonté qui émanent du personnage de Charlie Crowfoot, que ce soit dans sa façon de s'occuper du coati, dans le sérieux qu'il met dans ses recherches ou même dans les valeurs qu'il laisse transparaître. L'inverse de Tom Hardin en somme. Le vieux paysan est en effet vraiment une personne aussi aigrie qu’exécrable. Le coati va en tout cas avoir un impact significatif dans la vie des deux hommes. L'amitié qui lie un temps Cocoa et Charlie va en effet permettre à l'étudiant de trouver, un peu par hasard, la preuve qu'il manquait pour dater ses découvertes. Inversement, l'inimitié entre le coati et le fermier va avoir une conséquence inattendue : elle va sauver la vie de l'acariâtre Tom. Les aboiements de son chien contre Cocoa vont en effet alerter Charlie qu'il se passe quelque chose d'étrange et permettre à l'étudiant d'aider in extremis son propriétaire menacé d'asphyxie par un vieux moteur après une chute dans un établi. Cet incident va alors faire évoluer les aprioris du fermier sur les coatis... comme sur les Amérindiens.

Charlie Crowfoot and the Coati Mundi est un docu-fiction réussi. Non seulement il présente une espèce peu commune, mais en plus il saupoudre le tout d'une morale d'intégration et d'une belle représentativité, clairement avant-gardiste pour l'époque. Porté par un Charlie Crowfoot rayonnant, et une musique de Robert F. Brunner étonnamment addictive et diverse, le téléfilm sait se montrer dépaysant tout en mettant en avant les valeurs positives chères aux studios Disney.

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